BIENVENUE

J’ai connu, comme tout un chacun, quelques « ratages » mémorables, dont je me serais volontiers dispensée sur le coup, mais qui ont été des leçons utiles et pas seulement d’humilité. J’ai, depuis, appris que la meilleure façon de faire plaisir à ses invités c’est de préparer pour eux des plats que l’on maîtrise.

Ce blog mettra à disposition des visiteurs mon « fonds de roulement » de recettes. C’est une cuisine familiale, une cuisine bourgeoise. Des nombreuses recettes sont « héritées » de mes amis et relations, d’autres sont des mises au point à partir de celles proposées pour un même plat dans différents livres de cuisine. Quant aux premières, je ne manque jamais de demander, noter et essayer les plats qui m’ont séduite et il est rare que celui ou celle qui a fait l’effort de préparer à votre intention une de ses spécialités refuse de livrer ses secrets. Cela fait une mosaïque de plats qui finissent par enrichir votre livre de cuisine et vous fait vous remémorer, chaque fois que vous le préparez, celui ou celle à qui vous le devez. Les secondes résultent souvent de l’envie de reproduire un plat dégusté au restaurant.

Pour avoir envie de faire une recette il faut, d’emblée, avoir une idée du travail à faire. Là où cela semble utile, j’essaierai de faire une synthèse pour en faciliter l’approche. Il sera utile également de préciser ce qui peut être déterminant pour la réussir et son applicabilité dans un autre contexte. Car, si la cuisine est, pour certains, de la créativité, de l’inventivité, ce qui fait le succès d’un plat c’est la maîtrise d’une méthode, d’un principe.

Et la créativité ? Eh bien, laissons-la aux chefs. Leurs années de formation et d’apprentissage, à l’ombre de plus savants qu’eux, leur ont permis de comprendre et maîtriser la technique, d’acquérir le tour de main. Ce n’est qu’une fois les fondamentaux acquis, qu’ils peuvent se permettre de laisser libre cours à leur inventivité.

Je ne crois pas à la cuisine intuitive. Si, parfois, elle donne des résultats intéressants, l’improvisation est mauvaise conseillère. Et vos invités sont trop bien élevés pour vous dire quand vous avez raté votre « invention ». La bonne cuisine exige la connaissance de certains principes de base, de la rigueur et de la pratique. Ces mêmes principes pourront être appliqués pour varier ses préparations presque à l’infini.

Il faut ainsi comprendre les rôles respectifs des ingrédients dans votre préparation et savoir user à bon escient de ceux qui servent à diluer, à lier, à alléger, etc.

À vos fourneaux !

lundi 18 mars 2013

AREQUIPE

(Confiture de lait)

C’est bien une confiture et c’est une spécialité latino-américaine. Du Mexique (où elle est appelée ‘cajeta’ et faite avec du lait de chèvre) jusqu’en Argentine (où elle est appelée ‘Dulce de leche’ et à base de lait de vache), en passant par la Colombie (où elle s’appelle ‘Arequipe’) cette préparation à base de lait avec des accents de caramel, qui fond sous la langue, délicatement parfumée à la cannelle est un régal pour grands et petits. Les différentes « confitures de lait » goûtées en France, m’ont toujours paru des pâles et fades imitations de l’authentique. C’est pourquoi, régulièrement, je vais chercher du bon lait fermier pour en faire. Si vous suivez mes indications, vous ne serez pas déçus.

Ingrédients pour 5 pots:


  • 5 litres de lait complet
  • 1,5 Kg de sucre cristallisé
  • 3 c.à.s. de farine
  • 2 ou 3 bâtons de cannelle + 1 c.à.c de cannelle en poudre

Réserver 1/2 tasse de lait et verser le reste dans une bassine à confiture. Ajouter le sucre, mélanger et faire bouillir. À l’ébullition, délayer la farine avec le lait réservé et verser le mélange dans la bassine à travers une passoire pour éviter les grumeaux. Mélanger avec une spatule en bois et poursuivre la cuisson à feu vif. Ajouter la cannelle en bâtons et laisser réduire au tiers environ (1 h - 1 h 30') en le mélangeant de temps en temps. 


Au bout de ce temps, la confiture a pris une teinte café au lait et, ayant épaissi, offre un peu de résistance. La fin de la cuisson approche. À partir de là, on diminue le feu et il faut mélanger presque sans arrêt pour l’empêcher de prendre au fond.

Quand, en passant la spatule, on aperçoit le fond de la bassine (le mélange s’écarte quelques instants au passage de la spatule) on entame le dernier quart d’heure de la cuisson. Il faut tourner et racler – doucement pour éviter les éclaboussures - sans cesse : un instant sans mélanger et elle attachera au fond ! Saupoudrer de cannelle en poudre et retirer la bassine du feu. Mettre en pots immédiatement.
Une fois remplis les pots, visser le couvercle et les retourner. Les laisser jusqu’au lendemain dans cette position.

Cette confiture est un véritable bonheur. Un de nos amis, voici longtemps la visait quand il disait que nous avions (mon mari et moi-même) un tel penchant pour le sucre que nous faisions de la  « confiture de sucre »… Elle a un velouté, une onctuosité que vous aimerez sur une tartine beurrée, le beurre exaltant son goût.
En Amérique latine, elle mise dans une jatte au réfrigérateur, où elle peut se conserver 8 à 10 jours. Je la mets en pots comme n’importe quelle confiture et sa conservation est excellente (dès lors que l’on respecte les règles d’hygiène pour la préparation des pots, elle se conservera deux à trois ans sans problème). Au Mexique la cuisson est plus longue pour atteindre une plus grande densité et la pâte est versée dans des moules entre deux feuilles de pain azyme.

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